Go your own way

Je n’aime pas Fleetwood Mac. Je ne sais pas du tout pourquoi,  mais déjà petit, je ne les aimais pas et puis maintenant que je suis un adulte au goût sûr, ben ça dure. C’est comme ça. 

C’est peut-être le rythme de leurs chansons qui est trop lent. C’est peut-être aussi leurs arrangements qui ne passent pas du tout l’épreuve du temps. Et puis je sais bien que Foglia a un petit faible inavouable pour Stevie Nicks, mais en gros, chapeau haute forme, binette de pleureuse,  je ne suis pas capable.  Même chose pour Mick Fleetwood qui n’a pas été le batteur qu’on entend qu’il fut. Même chose encore pour John McVie, Christine McVie et Lindsay Buckingham. Encore qu’on doit à ce dernier une chanson comptant parmi les plus pathétiques jamais enregistrées : Go Your Own Way. Parce que cette chanson elle, elle vieillit bien.  Peut-être parce que quand il l’a écrite, Buckingham y a parfaitement exprimé la nature de ce groupe qui n’était qu’une succession de crises de couples?

Les chicanes de couple étant un sujet éternel,  d’autres s’y sont intéressées. Intéressées avec un E et un S : écrite par un gars reconnu comme macho pour dire « ciao » à sa copine qui chantait à ses côtés, Go your own way est depuis devenue une toune de filles.  Merci à Dolores et ses Cranberries,  Rachel de Glee et même aux trois filles de Wilson Phillips. Ça doit être ça de l’empowerment: See ya buddy, you can go your own way.

Quelles versions est la meilleures? Moi, j'ai un faible -avoué- pour Dolores et ses Canneberges. Faut dire que contre la version cheap et formatée de Rachel et celle complètement improbable de Wilson Phillips, il ne reste que la version originale des Mac. « Y'a pas photo »