Couleur lièvre peureux ou gris rat ? Ma cosa stai facendo ?
Samedi dernier en rentrant d’un super tournoi de pétanque au parc Lafontaine –oui, il m’arrive de pratiquer cette noble activité, j’ai été surpris de voir une de ces jolies petites et très urbaines Fiat 500. Elle était discrètement cachée à l’ombre dans l’arrière-court d’une maison typique du Plateau, un peu comme un petit lièvre se serait tapi entre deux buissons dans la forêt, à la recherche de fraîcheur. La 500 était tout aussi dans son élément en pleine ville que le lièvre le serait dans la forêt. On peut même pousser l’analogie plus loin puisqu’en plus elle avait une couleur similaire à celle du petit animal peureux à grandes oreilles.
Bon, cette année il y a des masses de 500 à Montréal et je ne suis pas un gars de char, loin de là. En fait, je n’aime pas du tout les voitures, mais ces petites voitures ont le don de me faire sourire. C’est peut-être parce que presque tout dans leur design porte la signature d’une certaine urbanité à l’européenne et que j’aime bien cette culture qui n’est pas nécessairement celle de la bagnole conquérante? Vous savez, une sorte de fantasme de voir une ville dont les artères ne seraient pas que des boulevards à quatre voies. Je ne sais pas. C’est peut-être plus de la nostalgie pour les trente glorieuses? Bah, non. C’est plutôt que la Fiat, contrairement aux autres nouvelles voitures anciennes, comme la Mini et la Beetle, me suggère du plaisir là où les deux autres me font penser, dans l’ordre, à la pluie et à la froide rationalité. Je préfère la Dolce Vita, tout simplement!
Cela dit, bon sang, comment expliquer que toutes les 500 que je vois sont couleur lièvre peureux ou gris rat? Vérification faite sur le site de Fiat Canada, il existe d’autres couleurs, dont le jaune –rencontré une fois en Gaspésie!- ainsi que le très glam et pur blanc. Mais la couleur prédominante sur le site et dans les pubs est le rouge. Ah, là, mon cœur bat! Là, je m’excite! Là, j’en veux une!
La 500 en rouge, c’est la vie, rien de moins. Oui oui, comme dans le Grand Bleu de Besson. Vous savez la scène quand Enzo et Roberto sont morts de rire dans leur 500 pourrie? Vous ne vous souvenez plus? Pas grave, voici la scène.
Non, mais quelle scène. Depuis le moment que je l’ai vue, je veux une Fiat 500 rouge et je veux être italien. Bon, c'est pas vrai, mais c'est pas grave. Je me contenterais d’avoir un Master rouge de Colnago et d’habiter quelque part dans la campagne siennoise. Et oui, je suis cliché, mais un cliché rouge, un cliché hot.
un message envoyé par Pierre...
RépondreSupprimerComme ça tu aimes la Fiat cinquecento?
J'en ai vu quelques-unes chez un détaillant, les couleurs sont frappantes, rétro-hip, tu vois...
Anecdote: en 1966, à notre arrivée à Toronto, mon père dégotte une 500 bleue d'occasion pour la mamma. Le bleu est un peu fané, mon père décide de repeindre la caisse en artisan. Ça fait un beau bleu, mais il y a une réaction qui fait que la peinture séche et durcit avec la texture d'une pelure d'orange (!)...mon père était déçu, non outré, mais moi je trouvais ça bien trippant, car la texture, si bizarre soit-elle, était très régulière. J'aimais. La 500 ne partait qu'une fois sur deux lorsqu'il pleuvait, par contre, donc le Pater l'a refilée à un poisson et a acheté une SIMCA neuve, conçue un peu comme une Dauphine, moteur arrière...ma mère avait d'ailleurs roulé en Dauphine quelques années auparavant; elle était...gris souris.
Ciao, ragazzo!
PL