Winston Wolf – «I solve problems» (c’est attilien)


Depuis quelques jours j’ai souvent en tête cette scène de Pulp Fiction. Je sais pas pourquoi. Plein de gens associent Pulp Fiction avec la scène du «Royal with Cheese». À d’autres, ça rappelle que Zed est mort. Zed doit certainement être mort d’ailleurs. Pour moi, Pulp Fiction rime avec « It’s 30 minutes away, I’ll be there in 10 ». Le gars arrive finalement en 9 minutes 37 secondes. Il est chic, efficace, plein de jolies petites attentions pour ses interlocuteurs. Ben, d’une certaine manière. Et il règle le problème, Tarantino style.

J’aimerais un jour écrire un scénario aussi rythmé et aussi à côté de la plaque que celui de Pulp Fiction. J’aimerais me permettre d’être aussi vulgaire. C’est sûr que dans le cas de cet épisode, si c’est Harvey Keitel qui livre le texte, c’est déjà un atout. Je sais pas s'il accepterait mon texte. Surtout qu'il devrait apprendre le français.

Peut-être aussi que ce que j’aime de cette scène, c’est juste que Wolf est un archétype délirant d’une certaine image du consultant ultime. Ben, moi je vois pas la job de consultant comme ça, mais cette image est répandue. Chez les acheteurs de consultants en tout cas. Tellement avides de trouver une solution que le premier sorcier qui a l’air confiant et parle bien devient un sauveur. Encore récemment je suis tombé sur une sorte de Clotaire Rapaille aux allures de Winston Wolf. Quel spectacle. Presqu’un mal incurable. Ça existe donc vraiment.  

Ça me fait penser que moi aussi ces jours-ci je suis consultants. Quand on me confie un mandat, je règle des problèmes. Du moins je fais de mon mieux. Je suis peut-être pas aussi efficace que Winston Wolf, mais je ne porte pas de tuxedo le matin.  

Peux pas être parfait calvâsse.


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