Suis lucide, faut travailler, dixit Pag



Juste pour le plaisir d'empiler quelques mots. 

J'avais de grandes idées, j'allais écrire de belles chroniques. Pis des chroniques au sujet de sujets hot. Vraiment. L'automne tardif allait être un moment de belles créations.  Pis soudainement, suis devenu lucide. Terriblement. Douloureusement même. Avec le boulot, où je suis toujours en phase d'installation, je rentre le soir et puis, rien. Zéro énergie. Le puit à idée à sec. La mine, tarie. Moi, coincé comme un baroudeur qui a les grosses jambes à 50 bornes de l'arrivée, alors qu'il avait jusque-là la pêche. Pourtant les sujets qui m'interpellent ne manquent pas. Deux belles boutiques montréalaises atypiques de bikes, un designer hors norme de bikes d'hiver, un mécanicien de bike de 37 ans ayant plus de 20 ans de métier, tout ça remplit mes calepins de notes, sans même parler de mon "essai" sur la notion de confort sur un vélo, ni même de mon "grand traité" sur les cosmétiques des vélos 2012, tout fabricant confondu. Rien que ça! 

Mes cartons sont pleins à ras bords de beaux dossiers. 

Mais, il me manque une vingtaine d'heures par semaine pour mener à terme ce que je n'arrive pas à conclure. Alors, faute de mieux, j'ai décidé de garder la tête haute et de faire quelque chose. Incapable de dire quoi que ce soit, je me suis agité et j'ai changé l'allure des Chroniques attiliennes. Deux ou trois choses, presque rien. De l'épuration en fait. Exit, le bleu du fond, exit le gris d'arrière plan, exit itou les liens oranges. C'était-tu heinque assez laite les liens oranges? On se serait cru en 1997. 

Si je n'aime pas la nouvelle grille adaptable de blogger, designée pour rendre plus interactive l'expérience des visiteurs (soupir), j'opte maintenant pour le blanc et les liens délicatement bleus. C'est ultra format, mais au moins, ça élimine la pollution visuelle. 

Cela dit, ceci fait, je me rassure en vérifiant que mes précieux calepins de notes noircis ces dernières semaines ne sont pas allés au feu. Toutes mes chroniques hot restent au menu. Je vais les écrire, je vais les publier. Je vais parler de bike parce que c'est ce que j'aime. Mais pour l'instant je suis lucide et l'écho de la voix moralisante de Lucien Bouchard vibre entre les osselets de mes oreilles moyennes, surtout le marteau et l'enclume. Travaillez! C'est ce que dit notre ancien premier ministre, désormais défenseur, certainement bien payé, des producteurs de gaz de schiste. Travaillez! Bah, je vais le faire, mais Dieu merci, je ne travaillerai pas au point de m'en rendre malade. Et puis maintenant je ne suis plus au fond d'une mine de carbone et je suis bien payé pour le faire. 

Ça me fait penser que l'illustration de Stakanov qui précède le texte, ben c'est le logo d'un marque de bière. Stakanov, lui y connaissait ça le travail -comme le disait Olivier Guimond dans une vieille pub de bière. Agréable détournement d'un héro sacré d'un culte du travail et de la productivité, non? Ça me fait aussi penser à Michel Pagliaro. Oui Pag, et sa chanson Travailler. C'est drôle, mais pour son titre, il a choisi l'infinitif plutôt que l'impératif (lucide). Peut-être parce que la toune date de 1983, une époque durant laquelle le travail était une activité, voire un rêve, mais certainement pas un ordre? Sais pas. 


Allez, hop! trêve de mots creux. C'est l'heure de puncher...



ps: j'ai piqué la photo de l'étiquette de bière ici.

Commentaires

  1. Bien du plaisir à te lire! Juste comme ça, sans sujets particulièrement "hawt" ;-)

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  2. Merci! le prochain texte va avoir un bon sujet et sera illustré avec des photos pas mal "hawt"... de la bikeporn atypique ;-)

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